Une Saga familiale : l’ancêtre

tout d’abord, a qui pensez vous en entendant ce tube des années 40 ?

Et oui, c’est bien lui !

Alain en bon professeur d’éducation physique a joué à tous les postes sur le terrain, et si, tout comme moi, il n’a pas laissé trop de traces sur les tablettes du meilleur marqueur d’essais, il a par contre marqué nos esprits en 3ème mi-temps. Il a l’art de chambrer et de s’amuser des péripéties du match qu’il vient de vivre mais surtout il anime avec talent (ou tout seul quand Talent n’est pas là) toute soirée où l’occasion d’entonner entre autre “Napoléon, natif de la Gloire” “Ajaccio” et surtout “C’est ma fruitière”.

Alain est épicurien, il aime la vie et avec lui on avait pris l’habitude d’emporter en déplacement un verre a pied. Au retour dans le car, on prenait le temps de déguster un bon bordeaux, tout en se remémorant les péripéties de la journée, mais toujours sous l’aspect le plus marrant. On revenaient d’un match d’un championnat réserve contre La Rochelle, match au cours duquel Gilles NEBINGER, peu diplomate ou total inconscient, avait, dès la première mêlée, traité son vis a vis de “Ventrachoux”. On ne saura jamais les motivations profondes de Gilles en cet instant où il évoquait une patentée possible entre ce monsieur contre qui il allait devoir pousser, et ce “brassica” vraisemblablement (Chou ) oleracea (Commun), dont l’appartenance grammaticale aux substantifs n’en justifiait pas le rattachement à l’une des partie les plus remarquable et les mieux entretenue de l’anatomie du quidam . Et la réponse que celui ci en fit, resta dans le milieu de la culture potagère, en l’occurrence sous la forme d’une belle “Solanum tuberosum“, plus communément appelée “patate”, sauf qu’une patate à priori ne vous fait pas exploser le nez !

Usant de son art de chambrer sans en avoir l’air, et devenu expert en chouannerie

(il participera en effet en 1987 au célèbre film de Philippe de Broca :

en compagnie de Philippe NOIRET, Jean ROCHEFORT, Sophie MARCEAU…,)

et prenant plaisir au “zezayement” provoqué par un nez un peu tordu, d’un Gilles s’énervant à nous raconter son exploit et sa fierté d’avoir, disait il, impressionné son adversaire par l’indifférence hautaine qu’il lui affichera tout le long du match, chaque mêlée venant remplir son cabas, mais force est de reconnaitre que non seulement il respectera son côté pacifiste, mais malgré l’abondance de la récolte, et même si nous avons perdu, il ne reculera sur aucune méêlée.

N’ayant pas de victoire à fêter, on s’est rabattu sur le new look de Gilles, rigolé comme des baleines (si tant est que les baleines rigolent) et bien sûr trinqués, verres a pied à la main (pas fait exprès) ! (Si vous avez lu trop vite, je répète : ” V e r r e à p i e d à l a m a i n ” ) (fallait pas la louper celle là !) et bien sûr interprétés le répertoire habituel (AJACCIO, Derrière chez moi il y a une montagne, A la salope, le troubadour, lapin lapin vient etc…) mais je crois qu’à un moment on a chanté ” Un cosaque, l’air patraque..” au rythme des cosaques.

Le lendemain matin, Jean Louis , alors Président, m’appelle et me demande de le rejoindre chez le transporteur qui nous avait confié un car tout neuf. Ce véhicule aurait subis des dégradations et en particulier une tâche de vin sur un tissus. En tant que capitaine, j’étais tenu de l’expliquer. Je monte donc dans le car et vais machinalement là où j’étais assis à côté d’Alain, puisque le transporteur se plaignait de taches de rouge, et que nous étions les seuls sur ce breuvage, les autres préférant la bière. Mais j’avais beau regarder par terre ou sur les sièges, je ne voyais rien d’anormal ! Jusqu’à ce qu’on me dise de regarder en haut… Et là, effectivement, une superbe tache de vin rouge ! Enfin, superbe…. Quand on l’avait repérée on ne voyait plus qu’elle !

Avec Alain, récemment encore, on reste sur l’hypothèse d’avoir trinqué … à la Cosaque !

Mais Alain est aussi connu par sa façon d’interpeller l’arbitre, interpellation devenue légendaire :

On doit aussi à Alain le nom de notre blog. Avec sa voix de ténor, lorsqu’il est spectateur, surtout à Jo Courtel (a la Rabine c’est plus difficile, mais je pense qu’il le pourrait encore !) il a l’habitude, dès la première pénalité contre un adversaire, de lancer son fameux slogan : “Depuis le début, Monsieur l’arbitre”. On a jamais vérifié l’efficacité d’une dénonciation qui tendait à culpabiliser le referee en lui signifiant qu’il nous plairait qu’il fut plus attentif aux fautes précédemment commises par cet adversaire, et l’intensité de la voix lui faisait savoir que nous ne tolérerions pas que ce manque de vigilance se renouvelle. Concomitamment le joueur ainsi désigné au public peut, si il est chrétien, se sentir coupable et tendre la joue en pénitence. Certes ! Mais c’est rare, c’est même du jamais vu ! Sur certains terrains, ce type de remarque aurait plutôt tendance a exciter le coupable qui se fera un plaisir de compléter l’apostrophe par la citation : “et jusqu’à la fin”. En tout cas, efficace ou non, nous, çà nous fait bien rigoler. Et c’est ainsi qu’Alain rentre dans la grande histoire des phrases célèbres, aux côtés d’Henri 4 , Cambronne, Cesar ….

A suivre :

Commentaire de Daniel BAZIN

Daniel BazinUn de mes éducateurs au rcvMon prof de sport en section rugby au collège, ou nous étions de nombreux joueurs du rcv, un championnat de France rugby UNSS en 1986 , ou le petit collège de vannes termine 3 ème apres avoir perdu en demi finale, contre un collège toulousain,. Qui gagna le titre..Des souvenirs inoubliables, et toujours un plaisir de revoir, Mr Alain le Garrec, Goulven, Nolann Le Garrec avec qui mes garçons ont eu la chance de jouer..

Publié par reneneve

Rugbyman passionné, éditeur du blog "wwww.depuisledebut.com", curieux et toujours à la recherche d'idées nouvelles, ouvert à toute collaboration "gagnant gagnant", je suis imprégné des valeurs de mon sport préféré, et de ses fondamentaux.

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