En ce mois de décembre 2020, Gilbert nous a quitté, discrètement, comme il l’a toujours été.
Gilbert n’était pas le prototype du pilier ou du talonneur classique. Il avait les cheveux bouclés, un visage poupon, des oreilles normales. Gilbert ne faisait pas peur à l’adversaire, il ne donnait jamais de mauvais coups. Mais Gilbert n’a jamais reculé, ne s’est jamais plaint, n’a jamais manqué un rendez vous. Gilbert incarnait la Gentillesse. Il ne pouvait terminer une histoire sans en avoir trouvé l’aspect positif. Et terminait ses phrases par un petit rire que nous n’entendrons plus.

Tu aimais le Rugby, tu étais le Rugby en ce qu’il a de plus cher : l’amitié, le partage, la tolérance.
Je garderais à jamais l’image d’un Gilbert heureux de nous réunir un soir dans son restaurant où nous avons passé la nuit à refaire des matches et souder notre amitié a grand coup de chansons paillardes, Nous avons été une génération de pionniers où la première question que l’on se posait les soirs d’entrainement étais : Est-ce qu’on sera quinze dimanche ? Tu as toujours répondu présent.






